Message adressé à tous les salariés des activités sociales :
” Ci-jointes les conclusions de l’expertise commandée par les représentants de l’instance de coordination des CHSCT de la CCAS sur les conséquences psychosociales de la réorganisation de la CCAS.
Afin d’être précis, nous vous confirmons que forts de notre présence dans trois CHSCT de la CCAS (Siège, Pays de Loire et Dauphiné), nous avions demandé à assister à l’instance de coordination en tant que membre consultatif. Notre demande n’a jamais reçu de réponse ! Seuls les représentants CGT du personnel ont donc participé à l’instance de coordination des CHSCT.
Malgré un certain mélange des genres (page 70 – certaines préconisations relèvent plus du conseil à l’employeur qu’à celui des représentants du personnel), ce document est intéressant dans la mesure où il met noir sur blanc la souffrance que vivent de très nombreux collègues :
« Un constat d’un mal-être et de souffrance au travail d’une grande partie du personnel, face aux nombreux changements et incertitudes liées à ce projet et à ses conséquences sur l’emploi, le métier et le travail »
Ce document confirme ce que notre syndicat dénonce depuis des années, à savoir l’existence d’un véritable plan social rampant :
« • Un effectif global en baisse, localisé pour 21% au siège et 19% en IDF »
Aujourd’hui, la « réorganisation » de la CCAS est en marche !
Et, les salarié-es le disent, dans de très nombreux cas, la marche est forcée, voire imposée brutalement.
Notre syndicat dénonce cette casse des personnes, de nos emplois, de nos missions, des activités sociales.
C’est en ce sens que cette expertise est intéressante, car elle met des mots sur la casse humaine.
« Des cas de Burn Out
Le terme de Burn Out est venu souvent dans les entretiens. « J’ai fait un Burn out », « il elle a fait un Burn out ».
- Le terme a pris une place singulière dans les plaintes des salariés, il peut indiquer plusieurs symptômes allant de la fatigue à la dépression sévère;
- Il désigne toutes les formes de malaise au travail, quelles qu’en soient les causes ;
- Le sentiment d’épuisement de ne plus pouvoir y arriver ;
- Un discours très orienté sur la démotivation, cynique quant aux décisions et aux orientations de l’entreprise ;
- Une dynamique de retrait, d’isolement de la communauté de travail ;
- De nombreux cas d’arrêts ont été signalés mettant en lien conditions de travail et arrêts maladie. »
Pour notre syndicat, face à ce constat impitoyable il n’est pas possible d’accepter que chaque salarié-e soit abandonné-e, laissé-e seul-e face à une direction, dont de nombreux membres sont les seuls vrais bénéficiaires de la réorganisation.
Mais, prendre exclusivement « la réorganisation » sous l’angle de ses conséquences psychosociales, c’est se tromper de combat ou tromper le personnel.
On ne peut lutter efficacement contre les conséquences humaines bien réelles, sans s’attaquer en parallèle au projet patronal annoncé en décembre 2015 : une réduction massive de l’emploi dans les activités sociales.
Bien que cela soit difficile et tardif, il est encore possible de stopper ce processus de destruction par la mobilisation de l’ensemble du personnel, soutenu par l’ensemble des organisations syndicales.”